Christian Doat.- Je dois excuser le Ministre François-Xavier 
  de Donnea qui, très aimablement, nous avait promis déjà 
  , il y a plus de deux mois, de venir nous rejoindre pour ouvrir ce colloque, 
  mais il n’avait pas prévu, ni la date des élections, à 
  l’époque, ni qu’il donnerait sa démission de la présidence 
  de Bruxelles-Capitale. Mais il nous assure de son soutien et nous a délégué 
  son chef de cabinet, Monsieur Patrick Lamot, qui va vous dire quelques mots 
  de bienvenue. Je lui cède la parole.
Partrick Lamot.- Merci, Monsieur le Président. Messieurs 
  les Présidents, vice-Présidents, Administrateurs, Mesdames, Messieurs, 
  c’est avec un grand plaisir et avec un grand honneur,
  que le Ministre – Président du gouvernement de la région 
  de Bruxelles-Capitale, Mr.François-Xavier de Donnea, avait accepté 
  votre invitation d’ouvrir officiellement ce colloque international pour 
  le partenariat Entreprises-O.N.G. Malheureusement, comme vient de le dire Mr. 
  Le Président, le calendrier des événements politiques, 
  à la suite des dernières élections fédérales 
  de ce 18 mai, ainsi que son agenda personnel et un important devoir de charges 
  ne lui permettent pas d’être présent, ce matin, et de vous 
  dire quelques mots en son nom.
  C’est donc un honneur pour la région de Bruxelles-Capitale et un 
  plaisir pour moi que de me trouver en votre compagnie, aujourd’hui, dans 
  ce magnifique palais d’ Egmont, pour inaugurer un colloque international 
  consacré au partenariat entre le monde de l’entreprise et ce lui 
  des organisations non gouvernementales. Je tiens, à cette occasion, très 
  chaleureusement, ses organisateurs et, en particulier, Mr. Christian Doat, vice-président 
  et président de la section belge de l’A.I.P.E.O., de même 
  que la participation de l’UNESCO, ainsi que la Fédération 
  des entreprises de Belgique et la Chambre de Commerce de Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraïbes-Pacifique 
  qui apportent leur parrainage à cet événement, mais également 
  l’ensemble des personnes qui ont répondu ici à l’appel 
  de votre colloque, leur souhaitant la bienvenue dans votre région. C’est 
  un honneur, en effet, pour Bruxelles, car notre région qui se veut, plus 
  que jamais, un grand pôle de décision européen et international, 
  mais aussi un haut lieu de solidarité, est toujours fière de pouvoir 
  accueillir une manifestation d’une telle importance. C’est un plaisir 
  également pour moi, car j’estime que la thématique sur laquelle 
  vous allez vous pencher, à la faveur de cette journée de rencontre, 
  est l’une de celles qu’il est devenu indispensable de traiter, avec 
  sérieux et esprit de prospective, en ce début de millénaire 
  de plus en plus mondialisé ainsi que l’a bien mis en évidence 
  le sommet mondial de Copenhague, il y a près de 10 ans déjà. 
  C’est également un thème qui est particulièrement 
  d’actualité dans le cadre des travaux finissant le Sommet du G8 
  dont la presse internationale nous relate abondamment l’évolution 
  des tous derniers jours.
  Si je ne compte pas, d’entrée de jeu, épouser, vous l’aurez 
  compris, l’ensemble des aspects de la problématique qui ne manquera 
  pas d’être développée, au cours de cette journée, 
  je voudrais tout de même vous témoigner de l’intérêt 
  très réel qu’y portent la région de Bruxelles-Capitale 
  et son gouvernement. Nous sommes en effet convaincus que, dans le monde d’aujourd’hui, 
  c’est dans la convergence des forces et des talents qu’il y a lieu 
  de puiser la meilleure part et que, par conséquent, la formule des partenariats 
  constitue sans doute , la réponse la plus adaptée à donner 
  à un marché aux lois plus internationales que jamais et un monde 
  où la détresse sociale économique ou politique d’autrui 
  ne peut plus nous laisser indifférents.
  Une chose apparaît désormais comme certaine, c’est que, pour 
  susciter la coopération entendue au sens le plus large, santé, 
  culture, éducation, projets sociaux, économiques ou scientifiques, 
  il est parallèlement, sinon, en amont, indispensable, d’œuvrer 
  au développement des pays ou des régions en y investissant moyens 
  et efforts. Mais, j’insiste, il faut le faire de façon concrète, 
  pour qu’efforts et moyens investis ne soient pas dilapidés en pure 
  perte. Je suis convaincu, à cet égard, que la formule d’un 
  partenariat entre ONG et entreprises s’avère la formule la plus 
  adaptée. Dans cette perspective, il convient donc, ainsi que vous vous 
  y efforcer, de réunir ces deux forces essentielles que sont les acteurs 
  économiques et les partenaires issus du monde sociétal. Il convient 
  aussi de démontrer, par l’exemple, que ces partenaires sont féconds, 
  car ils profitent réellement aux deux parties. En effet, qui, mieux que 
  les ONG, ne connaît le terrain et les ressources qui lui sont propres. 
  De même que personne mieux qu’elles ne serait à même 
  de faciliter les rencontres sur place, voire de servir d’intermédiaire 
  dans les échanges. Quant à elles, les entrepris
  es apportent leur savoir-faire qui repose sur une connaissance précise 
  des réalités du monde économique contemporain et des décisions 
  qu’il incombe de prendre pour assurer stabilité dans un premier 
  temps, puis développement. Il est bien évident qu’il n’y 
  a pas de possibilité d’application des droits de l’ Homme 
  sans développement et en partenariat entre les deux acteurs de la société 
  civile que sont les entreprises et les ONG. C’est la meilleure source 
  de solution face à un tel constat.
  Dans la foulée de votre colloque de Vichy, qui était déjà 
  tout un programme, avant le Sommet du G8 qui se déroule actuellement 
  à Evian, de la journée d’études qui l’a complété 
  et du congrès de Sophia - Antipolis de février 2002, le colloque 
  de ce jour que vous avez eu la judicieuse idée de tenir ici, à 
  Bruxelles, sera j’en suis persuadé le témoignage vivant 
  de cette évolution thématique. Je sais que, notamment en Afrique, 
  que ce soit au Togo, au Gabon ou à Madagascar ou au Mali, de nombreux 
  projets sont déjà en cours, voire réalisés. Il nous 
  reste donc à espérer que Bruxelles vous en inspirera d’autres 
  et vous permettra de faire germer de nouvelles idées et de trouver, pourquoi 
  pas ?, des solutions toujours plus praticables.
  Un exemple concret que je souhaiterais vous donner avant de terminer est celui 
  d’une étude que nous avons financée au niveau de Bruxelles-Capitale 
  au profit du FFA, Forum francophone des affaires, qui est une ONG installée 
  récemment au sein de notre région. Il s’agit de l’étude 
  d’un projet pilote pour la mise en place d’une plate-forme pour 
  le transfert de technologies adaptées ou adaptables aux besoins des pays 
  du Sud et disponibles en région bruxelloise. Je pense qu’il s’agit 
  d’une belle illustration d’un partenariat potentiel entre le monde 
  des entreprises et celui des organisations non gouvernementales, puisque le 
  FFA est lui-même une ONG qui, comme son nom l’indique, promeut la 
  francophonie économique dans le monde.
  Mesdames, Messieurs, dans un monde qui a quelquefois tendance à se radicaliser, 
  voire à se crisper autour de certaines idées qui portent à 
  l’exclusion, sinon à l’ isolement, la Belgique, et Bruxelles 
  en particulier, sait de longue date que le dialogue, que l’échange 
  des idées constituent les instruments essentiels de la construction d’un 
  avenir propice. Le principe d’un partenariat loyal et fertile est à 
  la base de la paix sociale et économique que nous connaissons déjà 
  depuis plus de cinquante ans maintenant dans notre région et nos pays.
  Je ne puis, dès lors, que vous encourager à poursuivre tous les 
  efforts que vous menez dans ce sens, dans votre recherche de partenariats concrets 
  entre ONG et Entreprises. On parle souvent et parfois à tort et à 
  travers d’internationalisation ; on dénonce aussi parfois, avec 
  un cynisme, souvent illégitime, les idées qui guideraient des 
  pays entiers à ce mouvement.
  Vous me permettrez, pour conclure, de considérer qu’aux deux camps 
  qui s’affrontent, vous offrez certainement la meilleure des réponses. 
  En effet, la générosité est ici appuyée par le réalisme, 
  le souci de l’autre, crédibilisé par le développement 
  économique ; l’aide au développement s’inscrit dans 
  une volonté d’implantation à long terme et durable.
  Je vous remercie de votre attention et vous souhaite plein succès dans 
  les travaux de cette journée.
Rao Chelikani.- Permettez-moi, d’abord, de remercier 
  Mr.Lamot, représentant le Ministre Président de la région. 
  Grâce à leur concours, nous avons pu obtenir la possibilité 
  de tenir ce colloque à Bruxelles, pôle de décisions européennes, 
  comme il vient de le dire et, en plus, dans le cadre du palais d’Egmont, 
  vraiment luxueux et historique. J’espère que nous serons à 
  la hauteur de la tâche que nous nous fixons. Comme il vient de nous en 
  fournir l’inspiration, nous sommes un partenariat des entreprises et des 
  ONG. Les entreprises ont le savoir-faire pour mettre en application le développement 
  auquel les ONG veulent apporter leur contribution. Mr.Lamot a cité le 
  forum des affaires auquel Bruxelles a apporté son concours, ce qui répond 
  à notre initiative.