LA CONTRIBUTION D’UNE SOCIÉTÉ D’INVESTISSEMENT
À L’AUTO DÉVELOPPEMENT SOCIO ÉCONOMIQUE
DURABLE DANS L’ÉMISPHÈRE SUD

Loîc de CANNIÈRE
Administrateur Délégué
De INCOFIN

INCOFIN résulte d’une initiative du secteur privé belge pour l’hémisphère sud. Nous avons redéfini notre mission l’année dernière. Nous sommes une société d’investissement avec la forme juridique d’une société coopérative à objet social. Nous investissons capital et expertise d’entreprise, donc pas uniquement investissement financier, mais nous voulons aussi accompagner les entreprises dans lesquelles nous investissons. Nous investissons dans les entreprises locales de l’hémisphère sud, (non pas dans des filiales d’entreprises belges ou européennes avec), pour but, de stimuler l’entreprenariat durable et rentable. Comment procédons nous ? Nous prenons des participations en tant qu’actionnaire, mais toujours minoritaires à hauteur d’un maximum de 49%. Nous octroyons des prêts à moyen ou long terme. Nous nous portons aussi garant pour une coopération financière ou pour des prêts.

Nous effectuons également des investissement d’expertise en étant présents aux conseils d’administration des entreprises dans lesquelles nous participons. Nous remplissons les mandats et nous suivons activement les entreprises dans lesquelles nous travaillons. Nous donnons aussi de l’assistance technique moyennant des missions d’experts.
Le plus important est que nous essayons de canaliser des formations d’entreprenariat par les centres d’entreprise dans lesquels nous sommes présents. Nous avons conclu pour cela des alliances avec quelques institutions internationales de formation.

Le terrain d’action. nous travaillons uniquement pour les entreprises et je distingue deux types. D’une part, les micro - entreprises, dans lesquelles nous n’investissons pas directement. Nous finançons des institutions de micro - finance qui, elles, financent les micro - entreprises.
D’autre part, les PME aux quelles nous octroyons des financements directs sous forme de participations, ainsi qu’à des fonds de développement PME spécialisés.
Par exemple, nous sommes en train d’étudier un dossier d’investissement d’une entreprise appelée AQUAPISCO au Pérou qui cultive et exporte des fruits de mer vers l’Europe.
Elles travaille avec une association de 250 pêcheurs.
Notre programme d’investissement en capital pour 2003 et 2004 comporte 50% en micro - finance, 16% en financement direct dans les PME et 34% dans des fonds d’incitation PME et des centres d’entreprises. Géographiquement, pour cette période de deux ans, la répartition de notre programme d’investissement se situe surtout en Afrique et ¼ en Amérique latine.
Le but à terme est d’arriver à une répartition 50 –50 entre les deux continents. Nous n’avons pas l’ambition d’investir également en Asie.
En terme d’instruments de financement, 77% des investissements pour 2003 et 2004 concernent les participations en capital, 23% concernent des crédits. A propos des participations, nous convenons toujours, dès l’entrée dans une entreprise, comment nous allons en sortir. Dans les investissements en capital, nous distinguons deux créneaux. Il y a d’abord le segment des intermédiaires financiers et puis les PME et les centres d’entreprises. Je vous donne l’exemple d’une participation que nous venons de prendre dans une banque de micro - finance en Tanzanie qui s’appelle AKIBA COMMERCIAL BANK située dans le région de Dar-es-Salam, crée en 1997, qui travaille avec 61 cadres et qui a 4 agences dans les quartiers populaires tout près des marchés de Dar-es-Salam. Elle a 12000 clients, surtout des entrepreneurs féminins et est supervisée par la Banque Centrale de Tanzanie. C’est une banque très professionnelle. Elle est entrain d’étendre ses opérations vers ARUSHA, ville située au nord de la Tanzanie. Nous avons investi dans cette banque après avoir fait une étude de marché de la micro finance en Tanzanie. Nous avons constaté que AKIBA BANK est la seule banque commerciale privée qui a choisi le créneau des micro - entreprises et des PME comme activité principale et qui opère de façon efficace et professionnelle. Les actionnaires de AKIBA sont en majorité Tanzaniens. Les parts sont détenues pour 33% par des actionnaires privés ; des investisseurs institutionnels, en fait des fonds de pensions ont 15% des actions ; il y a quelques entreprises et 39% d’investisseurs étrangers, dont INCOFIN avec 10%. Les 29% supplémentaires sont entre les mains d’une société française SIDI et deux sociétés hollandaises FMO, société publique et TRIODOS

Un autre exemple en Tanzanie est la banque MUCOBA qui se trouve à Mufindi au sud de la Tanzanie, dans la région de Mafinga. C’est la première banque en Tanzanie à avoir adopté le statut de « Community Bank », en vertu d’une législation spéciale adoptée par les autorités tanzaniennes pour stimuler la création de petites banques de micro - finance rurale avec des conditions d’accès inférieurs aux conditions d’accès normales, comme du montant du capital, etc…Cette banque a été créée en 1998,et est également supervisée par la Banque centrale de Tanzanie. Elle n’a qu’une agence avec onze cadres, 3000 clients dans une région très rurale. Il faut faire le tour des clients à moto pour recouvrer les crédits. Nous dépensons assez bien d’énergie pour augmenter le niveau de la banque ; par exemple, le système informatique a été renouvelé, ce que nous avons fait en coopération avec la Fondation RAIFFEISEN, fondation belge qui veut stimuler les micro - finances en Afrique, ainsi qu’avec une institution suisse SWISSCONTACT qui est une initiative du secteur privé suisse et qui octroie de l’assistance technique dans l’hémisphère Sud.

Nous sommes également présent en Ouganda occidental à HOIMA, non loin du lac Albert, très près de BUNIA. Nous procédons à des opérations de micro – crédits. INCOFIN gère un fonds du Gouvernement Ougandais ainsi qu’un fonds de l’association des employeurs chrétiens allemands et ses fonds propres évidemment. Cette petite institution a 800 clients et connaît un taux croissance très important
Un investissement très intéressant est l’Ethiopie où nous avons octroyé une garantie bancaire à deux institutions de micro – finance WASASA et BUSAA GONAFA près de ADDIS ABEBA créées par une ONG belge, la Solidarité Mondiale qui est liée au mouvement syndical chrétien. Ces institutions sont spécialisées dans le crédit solidaire, surtout aux femmes. Elle a une clientèle rurale et comptent 1800 et 4000 clients. Elles ont des ambitions de croissance pour atteindre respectivement 4000 et 8000 clients d’ici trois ans. Nous avons élaboré cette construction avec garantie bancaire, de concert avec la fondation RAIFFEISEN et la banque belge KBC

Nous sommes également actifs au Pérou, autre pays qui n’est pas facile pour le moment.
Nous avons une participation de 21% dans une institution de micro – finance CONFIANZA ainsi nommée parce qu’elle veut propager la transparence et la confiance vis-à-vis de ses clients. Elle opère surtout dans la région centrale du Pérou et s’oriente vers les petites et moyennes entreprises. C’est une institution très performante avec un esprit d’entreprise efficace qui s’oriente vers les crédits agricoles. Elle a 5300 clients, 37 cadres et d’excellentes perspectives de croissance et de rentabilité.

L’autre créneau concernant l’investissement en capital sont les PME et les centres d’entreprises. Voici quelques exemples :
En Ouganda, nous détenons une participation de 40% dans la société NASECO à NALWEYO, non loin du lac Albert. Cette société fait la multiplication de semences et la sélection de nouvelles variétés. Elle produit aussi des agro-aliments. Elle est assez importante parce qu’elle travaille avec 500 familles d’agriculteurs. Elle est la troisième société dans son secteur en Ouganda. Nous sommes en train de la vendre à un investisseur ougandais.

Nous avons mis sur pied une collaboration avec les américains USAID, avec une institution de recherche ougandaise et avec un institut de certification ougandais NSC.
En Guinée, nous opérons un centre de pépinière d’entreprises à KINDIA, la seconde ville de Guinée. Cette société a été créé en décembre 2002 moyennant la fusion d’une ancienne participation de INCOFIN avec sa filiale. Elle détient elle même quatre participations dans des PME locales, situation difficile par ce que c’est une participation formelle et il y a une énorme concurrence des PME informelles qui ne sont soumises à certaines règles, fiscales par exemple. Dans ce centre, il y a 25 petites entreprises. Nous organisons des formations –GERME, système de formation créé par le bureau international du travail, ce qui veut dire « gérez mieux votre entreprise ». Ce sont des formations par voie de bandes dessinées pour les entrepreneurs informels

Au Brésil, nous sommes dans l’agriculture biologique où nous commercialisons dans l’ État de Parana, des produit biologiques avec des coopérations d’agriculteurs. Un autre exemple est le CERCCOPA, qui commercialise du thé et du miel biologiques.

En Afrique du Sud nous sommes en train de créer une nouvelle entité dans le cap Occidental qui sera aussi un centre d’entreprise et une sorte de petit centre commercial dans un bidonville de la région.
En ce qui concerne les investissements d’expertise, nous effectuons des missions de consultants. La mission la plus importante pour le moment est le contrat que nous venons d’obtenir pour la gestion d’un fonds d’investissement qui nous a demandé de détecter des investissements en Afrique et en Amérique latine et de les gérer pour eux.
Nous travaillons souvent avec la fondation RAIFFEISEN lié au mouvement des agriculteurs ainsi que le gouvernement belge et pour la communauté flamande ;
Nous avons aussi des contrat avec une fondation belge , la fondation GILLÈS, qui finance l’extension de la banque AKIBA dans laquelle nous détenons une participation, vers la ville d’ARUSHA.
Nous avons aussi un contrat pour une fondation Américaine MAC KNIGHT qui stimule la micro-finance pour les femmes.
Autre point important et intéressant. Nous avons mis sur pied avec quelques acteurs en Flandre une plate forme d’experts, surtout des cadres en prépension qui sont disposés à nous soutenir en effectuant des missions d’assistance en Afrique et en Amérique latine. Cette ASBL est cofinancée par la région flamande et par l’union européenne, le centre de développement des entreprises (CDE).
Nous avons conclu deux alliances, l’une avec la UNCTAT avec le programme EMPRETEC et l’autre avec le B.I.T. EMPRETEC est un programme de développement de capacité entreprenariale pour des PME prometteuses qui travaillent déjà dans 88 pays. Le B.I.T. s’intéresse plutôt aux entrepreneurs informels. Dans nos trois centres d’entreprises, il y a 470 entrepreneurs qui ont bénéficié de cette formation en 2002.
Pour l’assistance technique aux entreprises, nous travaillons avec trois institutions, une agence qui s’appelle A.P.D.F., et qui appartient à l’Agence Financière Internationale liée à la Banque Mondiale, ensuite avec CDE et aussi avec SWISSCONTACT établie à Zurich.
Pour les organisations d’agriculteurs, nous travaillons avec IFAP pour la raison qu’un de nos actionnaires principaux est le Boerenbond, l’association d’agriculteurs de Belgique.
Nous sommes donc une initiative du secteur privé ; les actionnaires sont surtout des entreprises. Il y a quelques personnes privées. Nous sommes en train d’étendre vers l’Allemagne nos actionnaires, par ce que nous avons conclu un accord avec une association d’employeurs allemands qui va stimuler les entrepreneurs allemands à devenir actionnaires de ICOFIN. Nous ne travaillons pas en France parce que nous avons une collaboration avec une initiative analogue en France, Afrique Initiative dont Mr .Michel ROCARD est le Président.
Notre but est de devenir auto-suffisants d’un point de vue financier. Ce n’est pas encore le cas pour le moment et nous faisons appel pendant trois ou cinq ans à des mécènes belges, l’association des employeurs chrétiens, la Fondation RAIFFEISEN et une banque d’épargne de la région de Gand VDK.
Nous somme une petite équipe de quatre personnes avec toutes un passé soit du secteur privé soit ONG, avec beaucoup d’expérience dans les pays de l’hémisphère sud.
Je vous donne une idée des dossiers que nous sommes en train de finaliser pour le moment. Avec la Société Financière Internationale, nous sommes en train de passer en revue trois institutions financières de micro finance ougandaises – Nous allons effectuer un financement dans l’une d’elles de 500.000€. En Guinée nous allons faire un investissement dans une institution de micro finance liée au Bureau International du Travail « 3AE ».
Au Costarica, nous étudions un dossier de crédit rural. En Equateur , la même chose en Afrique, nous étudions un fonds d’investissement lié à la fondation ROCKFELLER qui est en train de mettre sur pied un fonds d’investissement pour les entreprises agricoles en Afrique de l’Est.
Nous sommes encore très petits. Nous avons un capital de 2.2 millions € pour le moment. Nous allons faire un placement privé à partir de juillet 2003. Nous espérons obtenir des capitaux additionnels car notre croissance est actuellement d’environ 1 million par an. Nous comptons gérer de plus en plus de fonds de tiers. D’ici l’an 2007, nous pensons pouvoir disposer d’un portefeuille d’environ 10 millions €.

Rao CHELIKANI .- Quel est actuellement le taux de recouvrement des prêts ?

Loïc de CANNIÈRE.- Il y a une grande différence entre les taux de recouvrement des plus grandes institutions de micro finance aux quelles nous participons. CONFIANZA au Pérou a un taux de recouvrement de 98%. Les petits fonds ont des taux de recouvrement nettement inférieurs. C’est pourquoi nous avons pris la décision d’éviter plutôt les petits fonds et d’aller dans les grandes institutions professionnelles qui ont des capacités de bien faire le suivie des crédits.

François de TINGUY.- Quelle est la marche à suivre pour obtenir une expertise ?

Loïc de CANNIERE.- L’entreprise ou l’ ONG demanderesse remplit un formulaire disponible en quatre langues. Nous cherchons dans notre base de données l’expert qui convient et qui agit gratuitement. EXCHANGE qui est financé par le Gouvernement Flamand et par l’Union Européenne, finance les voyages et la coordination etc…On attend de l’entreprise ou ONG qu’elle prenne en charge les frais locaux et l’hébergement... Comme nous sommes cofinancé par le C.D.E, nous sommes limité à travailler dans les pays A.C.P. La plupart des demandes viennent de l’Amérique Latine.

Lukusa MUKENA .- Je suis directeur du Groupe d’Etude et de Recherche sur l’Afrique, établit à Toulouse, en France. Nous travaillons avec le Togo dans la région centrale, avec une association togolaise pour l’épanouissement de la femme et de la fille, éparpillée dans 35 villages. Nous avons initié un projet de micro crédit afin d’aider ces femmes et ces filles qui travaillent depuis plusieurs années, dans l’agriculture, l’élevage et la fabrication artisanale de différents produits. Cette année nous nous proposons d’organiser une formation afin d’aider ses membres à apprendre comment gérer leurs fonds avant de passer à ces micro crédits. Nous sommes une ONG, pouvons nous faire appel à INCOFIN ?

Loïc de CANNIERE .- Nous ne sommes pas présent au Togo. La ligne des demandes et déjà rempli pour le moment. Tous nos fonds sont déjà alloués jusqu’à fin 2004.
Nous pouvons venir à votre aide, pour les demande d’assistances, avec le système de la plate forme Exchange.

Jacqueline MAYENCE.- J’ai connu cette expérience dans le cadre de la Fondation Roi Baudouin. J’était présidente de la commission de lutte contre la pauvreté. Cela ne marche pas bien du tout en Belgique car le recouvrement est pratiquement impossible. Par contre, cela marche beaucoup mieux dans coopération au développement. Ceux sont généralement les femmes qui remboursent le mieux. Il s’agit de très petits crédits. Ce n’est pas une seule personne qui est responsable du remboursement mais un petit groupe solidaire. La grande difficulté est de donné une assistance à la gestion. D’office INCOFIN donne – t – elle un complément d’informations pour la gestion au moment ou vous donner les crédits ? Avez-vous des projet en Afrique Centrale ?

Loïc de CANNIERE.- L’assistance technique au crédit dépend des institutions. En pratique, normalement, on obtient pas de crédit sans avoir suivi une formation au préalable qui s’appelle PRE - LOAN TRAINING. En Afrique centrale ainsi qu’en Guinée, nous avons un fonds de crédit qui fonctionne très mal avec un taux de recouvrement très très bas. Nous avons même arrêté les activités des crédits et nous nous sommes associés avec l’agence de la BIT, qui travaille selon les principes Islamic Banking, système qui fonctionne très bien avec des taux de recouvrement 94 % environ. Le principe de l’Islamic Banking revient à un partage de risques et de profits entre le prêteur et l’emprunteur.
Le partage est convenu avant l’action du crédit. L’Islamic Banking évite l’utilisation d’intérêts (défendu par le Coran)
Nous n’avons pas encore constitué pour le moment un dossier solide en Afrique Centrale.

Je pense que nous sommes encore un peu trop petit pour développer nous même de nouveaux fonds de crédits. On a appris, par l’expérience des dernière années, qu’il vaut mieux soutenir les initiatives qui marchent bien plutôt que de démarrer de nouvelles initiatives.

Rao CHELIKANI.- Qu’elle est votre bilan d’exploitation, le taux d’intérêt que vous pratiquez ?

Loïc de CANNIERE.- INCOFIN Belgique a un capital de 2,2 millions d’€ qui sera de 3 millions à la fin de 2003. En 2002, nous avons fait une perte de 140.000€. Nous serons en équilibre en 2003. Nous réaliserons de petits bénéfices par la suite.

Chantal DUCHATEAU.- Je suis responsable des projets internationaux dans un centre de formation professionnelle pour les métiers de l’artisanat de services essentiellement.
Une de nos premières expériences a été une réussite, la promotion de l’entreprenariat féminin au Viet - Nam, projet mené en collaboration avec le centre de formation de l’OIT à Turin. Les experts de Turin ont recherché des micro crédits et nous nous sommes occupés plutôt de l’aspect formation - gestion. Au lieu de former les utilisateurs finaux nous avons trouvé des structures d’appui à l’entreprenariat féminin en particulier. Nous avons identifié dix centres et nous en avons formé les responsables pour que cela fasse boule de neige.

Un Intervenant Belge.- Je voudrais savoir si vous êtes à même de vérifier, quand vous êtes en négociation, si vos interlocuteurs appartiennent bien au secteur formel ou informel qui fait une concurrence déloyale en ne payant ni taxes ni impôts, ce qui rend les choses risquées pour vous, mais désagréable pour les gens appartenant au secteur formel.

Loïc de CANNIERE.- Nous avons établi un comité d’investissement dans lequel siègent des banquiers, des entrepreneurs. On a mis sur pied il y a quelques mois des procédures très strictes de vérification sur place. Il n’y a plus de problèmes comme par le passé.

Un Intervenant Belge.- Quel est le niveau minimum des prêts accordés aux clients ?

Loïc de CANNIERE.- Pour les tout petits crédits de type solidaire, on parle de 50€. Pour les crédits individuel on peut aller jusqu’à 500€ ou même plus. Le remboursement à lieu par versement hebdomadaire.

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