A Son Excellence Monsieur Henry MOVA SAKANYI, Ambassadeur de la RDC auprès de Son Excellence le Roi Albert II et de l’Union Européenne ;

Au Représentant de la Chambre de Commerce Belgique-Luxembourg-Afrique-Caraïbe-Pacifique ;

Au Représentant de la Coopération Belge au Développement ;

A Monsieur Christian DOAT, Président de l’Association Internationale pour le
Partenariat « Entreprises-O.N.G. »

A Monsieur Thierry Van PEVENAGE, Directeur de la Maison Afrique de Bruxelles ;

Mesdames et Messieurs les membres du Comité d’organisation ;

Excellences, Mesdames et Messieurs les invités à vos rangs et titres respectifs ;

La vie de toute nation, de toute société dépend de ce que ses ressortissants, ses membres entendent entreprendre comme activités en son sein.
Elle dépend des objectifs que ceux-ci s’assignent à court, moyen et long terme.
Pour paraphraser le Directeur de l’Agence National pour la Promotion des Investissements, ANAPI en sigle, « Nombreux sont des gens qui, projets en mains, s’interrogent sur le site le mieux approprié pour investir  en Afrique. Ils sont nombreux, ceux qui, ayant connu dans le passé, de quelque manière que ce soit, la RDC, restent sur cette ancienne image et continuent à croire que le pays n’a pas changé, ce qui justifierait quelques hésitations à venir y développer leurs activités productives ».

Oui, la RDC, pays situé au centre de l’Afrique avec une superficie de 2.345.000 Km2possede des atouts extraordinaires pour les investissements.
Aujourd’hui, ce Regroupement d’hommes d’affaires, du monde universitaire et des ONG, devant la réalité de la crise et de la mondialisation, des difficultés de tous genres que traverse l’Afrique  en général et la RDC e n particulier; a décidé de se mettre ensemble en vue de réfléchir sur des solutions à apporter à cette situation non seulement de crise conjoncturelle, mais également de sous-développement constatée dans divers secteurs clés de la vie dans ses rendez-vous du donner et du recevoir.

En joignant notre voix à celle de Benoît SONGA, Directeur Général de l’AIPEO-CANADA, de nombreux responsables qui sont déjà intervenus ainsi qu’à d’autres qui le feront après, il est nous un agréable devoir de remercier et de rendre un vibrant hommage à ces bonnes volontés  qui ont décidé de prendre cette louable initiative d’aider l’Afrique, ce continent doté de tout, riche en potentialités mais dont les populations à 80% voir 95% vivent dans une précarité contrastive.
Nous les remercions aussi et surtout d’avoir accordé à l’ISP/Gombe l’opportunité de prendre part à ces assises où les milieux d’affaires veulent clairement définir un certain nombre d’objectifs communs de développement avec les Universités.
Se tournant ainsi vers les Universités, nous nous posons la question de savoir le type de partenariat que le monde d’affaire peut entretenir avec l’ISP/Gombe.

Monsieur le Président,

Distingués invités ;

L’Université considérée comme le Haut lieu du savoir est la pourvoyeuse des ressources humaines, cadres et intellectuels dont les entreprises ont besoin en qualité de main d’œuvre et expertise.

L’Université est aussi le cadre ou le laboratoire de recherche où l’on découvre les nouvelles techniques, les nouvelles méthodes et les nouvelles stratégies d’amélioration pour l’adaptation de l’homme aux conditions que lui imposent la nature ainsi que la conjoncture et l’environnement socio-politico-économique.

Ce rôle rime avec le développement, le projet, l’accroissement  et la croissance qui sont les objectifs principaux à terme de toutes les entreprises dans le monde, quelqu’en soit le domaine d’exploitation.

S’il est convenu un pacte, un accord entre les universités et les entreprises consistant à regarder dans la même direction en vue de susciter l’entreprenariat, le type de partenariat à définir converge vers l’objectif de développement d’une économie africaine, Congolaise durable.
Il n’est point question ici de développer une rhétorique académique car le monde des entreprises et des affaires se fonde sur le principe sacro-saint « Business is Business ». Ce principe s’appuie sur le concret, le faisable, le réalisable et le pragmatisme.

Sur ce, nous allons illustrer un type de partenariat de collaboration participante à partir de l’ISP/GOMBE où nous occupons les fonctions de Secrétaire Générale Académique. Autre fois Ecole Normale pour jeunes filles, créée en 1961 pour former des régents en enseignement dont le pays avait besoin au lendemain de l’indépendance, cet établissement est devenu en 1981 ISP/Gombe par l’ordonnance n°081-161 du 7 octobre. Il a fourni jusque-là à l’Etat Congolais plus de 9000 diplômes qui, jusqu’il y a 10 ans étaient uniquement et/ou principalement destinés à l’enseignement. Bien qu’ayant conservé à 80% cette vocation, est ouverte aux garçons à cause du mouvement de genre qui consacre l’égalité de traitement et de chances aux deux sexes, c’est-à-dire la parité entre l’homme et la femme.

L’ISP/GOMBE, comme on va se rendre compte dans la suite de notre propos est un cas, un exemple typique d’entreprenariat pour le développement d’une économie africaine durable.
Avec l’évolution économique, la crise mondiale, ce secteur clé de la vie n’attirait plus la jeunesse. Les entreprises ainsi que la société en général voulaient d’autres profils des cadres plus performants sur terrain et capables de s’adapter aux enjeux du développement économique.
C’est ainsi qu’au regard de l’environnement national y compris les secteurs ou domaines dans lesquels opèrent les quelques entreprises congolaises, l’ISP/GOMBE a orienté son entreprenariat comme suit en rajoutant à la mission traditionnelle d’enseignement, la formation des cadres nécessaires aux entreprises :

• Adaptation par intégration dans les options et filières d’études traditionnelles des nouvelles orientations.

C’est ainsi que :

• La Biologie-Chimie devient Biologie Techniques Appliquées où la biodiversité et même la télédétection, l’environnement sont des matières de base de formation ;

• L’histoire-Sciences Sociales devient Histoire Gestion du Patrimoine Culturel ;

• La Géographie Sciences Naturelles devient Géographie-Gestion de l’Environnement ;

• De par leur nature de servir d’instrument de communication les départements des langues que sont Français-Langues Africaines et Anglais-cultures africaines doivent être reformés en y intégrant les dimensions de nouvelles technologies de l’information et devenir par exemple : Français-Langues Africaines et communication et Anglais-interprétariat et communication.

• Création de nouvelles options pour combler d’une part la carence manifeste en enseignants dans les domaines techniques et celle des cadres et en personnel qualifié de quelques domaines rares dans des entreprises.

Nous avons :

• Hôtellerie, Tourisme et Accueil : il ne fait aucun ombre de doute que ce secteur est en plein essor dans le pays. Les  privés ont construit de centaines d’hôtels, des sites touristiques et des grands restaurants sans pour la plupart disposé d’un personnel qualifié ;

• Gestion informatique : de nos jours, il n’y a plus d’entreprise dont la gestion ne soit informatisée. Bien plus, avec la communication informatique par internet, les cadres que l’ISP/Gombe forme sont plus efficaces dans les entreprises car ils seront aussi compétents pour assurer la formation interne et/ou le renforcement des capacités.

• Les sciences commerciales et administratives.

Tous ces domaines  de formation ont intégré la pratique et le stage d’entreprises étant donné que celles-ci  s’assignent désormais un objectif commun de développement avec l’Institut, la collaboration s’exprime ici par le principe cher « wine wine  » « gagnant gagnant ».
Les entreprises gagnent en service et ressources humaines. L’Institut gagne en facilitation des études, la société gagne en la promotion d’emplois qualifiés et de bonne qualité, donc par le développement économique car plus les cadres sont compétents, plus le travail est productif et de qualité.

• Pour installer dès la formation l’image de l’entreprise au chef des étudiants, l’ISP/GOMBE organise de rigueur le stage d’entreprise pour toutes les options d’études ci-hauts énumérées.

• Dans le domaine d’hôtellerie, Accueil et Tourisme, il a ouvert la paillotte didactique qui est une Unité de production, une mini entreprise hôtelière et touristique.

Au début de cette année, le Directeur Général d’AIPEO Canada, Benoit SONGA a mis en place un noyau pour aider les étudiants a créé leur mini-entreprise pendant qu’ils sont encore aux études.

Dans la même perspective d’initiation à l’entreprenariat et à l’autoprise en charge par la création d’emploi, l’ISP/GOMBE vient d’acquérir un terrain de ±  200 hectares à DUMI (dans la périphérie de Kinshasa) où il sera développé de nombreux projets qui cadrent avec les différents domaines de formation qu’il organise, par exemple : culture vivrière (légumes, maïs, tomates, bananes etc.), élevage de porcins, poulets.

C’est le lieu et le moment indiqué où nombreuses entreprises peuvent non seulement collaborer, mais également intervenir pour diverses expérimentation de nouveaux produits qu’elles comptent lancer sur le marché.

Monsieur le Président, distingués invités.

Le type de partenariat Université-Entreprises dans le cadre du projet ou d’objectif commun de développement est entendu par nous comme une collaboration agissante où les entreprises, qui sont les seules pourvoyeuses d’emplois dans un pays en développement comme la RDC, peuvent effectivement participer aux activités des universités par :

• La définition, l’adaptation et l’orientation des nouvelles filières d’études en vertu de besoins en personnel ;

• La planification démographique de profils de formation ;

• L’appui financier, logistique, matériel et en équipement à la formation par une assistance aux universités ;

• L’accompagnement et l’encadrement des étudiants en formation par la facilitation des stages d’une part et l’organisation de job à temps partiel pour les aider à subvenir à certains de leurs besoins comme l’achat des syllabus, le payement des frais d’études et le transport etc;

• La construction des logements à loyer réduit à mettre à la disposition des étudiants le plus proche possible des différents sites universitaires ;
• Construction des écoles d’application, de complexes commerciaux autour des sites universitaires ;

• Le préfinancement des études de quelques étudiants brillants.

Ainsi dans la logique gagnant-gagnant, il s’installera durablement une dynamique développement dans une trilogie qu’on peut illustrer par le schéma ci-après :

DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DURABLE

 

Pour illustrer ce schéma on prend un cas parmi tant d’autres : celui de l’Hôtellerie Accueil et Tourisme à l’ISP/Gombe.

  

• Société : 

- Formation des spécialistes
- Agents et opérateurs du secteur  disponible

 Université ISP/GOMBE :

• Investissement
• Création des restaurants
• Implantation d’Hôtel, Restaurants
• Création d’agence de voyage
• Création d’entreprises de transport
• Création des sites touristiques

 Entreprises :

Dans cet exemple on sait voir que l’entreprenariat dans un seul domaine peut résoudre les besoins de la société ou demandes en développement économique en chaîne :

• L’Etat gagne par l’impôt et diverses taxes
• La société par la réduction du chômage, la modernisation des infrastructures, l’encadrement des masses et diminution des violences
• L’université se développe car au fur et à mesure elle devra faire face à la croissance démographique des étudiants par la création de nouvelles options, la formation de nouveaux cadres et le financement en cas de saturation, l’ouverture de nouveaux établissements.

 

Dans la durée et la dispersion géographique, la multiplication d’exemple, on assiste progressivement au développement économique et à l’amélioration de condition de vie dans tous les domaines.

 

Monsieur le Président ;

Mesdames et messieurs, Distingués invités ;

Avant de clore notre propos, en notre qualité de femme, garante et conservatrice des valeurs humaines dans la société, nous nous faisons un devoir de lancer un appel à tous les chefs d’entreprises de sauter sur l’occasion afin de concrétiser et canaliser toutes les aspirations qu’on aura exprimé tout au long de présentes assises. Ils auront conçu une Afrique, un Congo développé à partir du partenariat agissant université-entreprise.

A la mesure de nos compétences, l’ISP/Gombe s’engage dans un premier temps à fournir aux investisseurs qui souhaitent collaborer avec lui les services suivants :

• Accueil dès le poste d’entrée (aéroport ou port) ;
• Réservation d’hôtels ;
• Disponibilisation des informations diverses ;
• Organisation de séjours ;
• Accompagnement et visites des autres universités pour identifier les projets ;
• Recherche des partenaires.

 

Excellences ;

Distingués invités ;

Tout en vous invitant à venir nombreux au Congo, terre d’opportunité au cœur de l’Afrique, nous vous remercions de nous avoir accordé ce petit temps d’écoute.